Articles

Affichage des articles du 2016

D’où vient cette motivation ?

D’où vient cette motivation pour aider un proche a une vie meilleure en mettant la sienne de côté ? Pour sombrer dans l’isolement, pour diminuer son espérance de vie. Et cette foutue culpabilité ? Ce sentiment destructeur se nourrissant de notre éducation et nos règles, qui nous suit consciemment ou inconsciemment comme un boulet. Consciemment, quand l’aidant prononcera toujours le mot « culpabilité » lorsqu’il devra laisser en établissement son proche dont il est responsable, alors qu’il fait certainement ce qu’il y a de mieux à ce moment-là. Inconsciemment, quand il s’investit à deux-cents pourcents pour combler les brèches de l’aidance, bien souvent jusqu’à la rupture. Comme moi d’ailleurs, lorsque je dis « des intervenants chez moi ? jamais ! ». Pour un aidant ressource qui « conseille » les autres, ça fait mauvais genre. La négligence n’est jamais bien loin aussi et pas besoin d’être un méchant : Par manque de connaissance, épuisement, isolement et vous devenez négligent pa

Comment ne pas lui dire

Comment ne pas dire à une jeune femme de 19 ans pleine de sensibilité, qui ne connait pas vraiment le statut d'aidant, le mien ; quand elle vous raconte que son grand-père de 92 ans (ça va ! l'âge de mon père) en maison de retraite, veut mourir et qu'il n'en a plus pour longtemps.  Qu'il a encore sa tête, mais qu’elle préférerait qu'il ne l'ait plus pour ne pas se rendre compte. Qu'il est sous morphine (voir, pire) car il a des douleurs, des escarres, des crampes, qu'il a la "flemme", qu'il a donc perdu physiquement, qu'il est tout maigre et qu'il ne veut plus manger. Alors oui, je ne connais pas son dossier médical, mais comment ne pas lui dire que, si son père à elle, son fils à lui, le prenait à la maison, il repartirait peut-être pour un tour... Comment ne pas lui dire, et pourtant...

Des pitchounes, des anges

Regarde, des pitchounes arrivent. C'est pas, malheureux !  Haaaa, là, je le dis, je pleure ! Et ça me fend le cœur. Mais qu'est-ce qui se passe en bas ? C'est à cause de lui là, hein ? Encore l'un d'eux... Heureusement qu’ils font bien leur travail au triage. Il s'attend à des filles en chaleur ? Et ben, tu vas avoir chaud mon gars ! Les pitchounes, eux, deviendront des anges ! Tu sais…, le jour où la France mettra un genou à terre, ces couillons serviront de coussin

Journal d'un explorateur

transféré sur onglet "journal d'un explorateur"  

La maman plus forte que la maladie

Cet après-midi, j’ai participé à un programme thérapeutique en tant qu'aidant ressource. Me la péter, ça, c’est fait ! J'ai raconté au groupe que ma mère adore m'avoir à ses côtés sur le canapé en me tenant la main. Ses 2 mains sur la mienne, posée sur ses cuisses et contre son ventre. Elle parait en sécurité et que rien ne peut nous atteindre. J'ai précisé que, si je ne faisais que regarder la télé pendant ce temps ; systématiquement,  je m'endormais alors que cela ne m'arrive jamais seul. Je peux regarder des heures un programme sans m'endormir même en fin de soirée, alors qu'avec ma mère, je succombe. La psychologue du groupe a trouvé cela très intéressant et m'a dit que durant ce joli moment, les rôles se ré-inversaient naturellement (la première fois avec la maladie neurodégénérative et l’aidance) et que ma mère retrouvait son rôle de maman et moi de fils. Joli non ?

Bonne fête maman

"Oui, bonne fête... La fête...Non pas l'anniversaire, la fête... Hein ? Je disais bonne fête maman... Maman... oui, toi. Tu es ma maman !?  Ma… mère Mais non ! je ne suis pas ton mari…  (écoute-moi bien jeune palawan, JE SUIS TON FILS) Non !! pas Marie ton ancienne maîtresse religieuse... Quoi "au chocolat" ? Oui j'irai t'en acheter une demain. Je disais, ton mari, c'est papa... Ton papa ? Non, pas le tien… et il est parti il y a longtemps. Ou ? Ben au ciel. Quoi, "bonne idée" ? Tu veux prendre un bain maintenant ? Au quoi ?  ... . - Oui ! voila ! La fête des mères !  (ouf !) QUOI "LA PLAGE" ? ... "

Code Alois

Bonjour Mr Phelps Votre mission, si toutefois vous l'acceptez, sera de retarder la progression de l'un des plus grands terroristes. Ne tentez rien de plus pour le moment. A ce jour, aucun de nos services n'a réussi à l'arrêter, mais nous y parviendrons. La population encerclée et ensuite décimée entraine la déstabilisation de l’ensemble des structures. Ces structures infectées sont progressivement identifiables. De quasiment aucun symptôme apparent, à ceux d’un comportement démentiel. Vous devez préserver au maximum et par tous les moyens possibles, les ressources encore disponibles. Votre mission sera difficile et vous marquera longtemps, mais vous êtes notre seul espoir Le groupe terroriste s’appelle :   "Al  Zhei  Mer" Si vous échouez, nous nierons avoir eu recours à vos services. Ce message s’autodétruira dans 5 secondes  

La maladie neurodégénérative ne prend pas de vacances

Mon père se maintient. Il fait 10 « bêtises » à la minute et il est un peu désorienté.  Parfois le soir, il demande où il doit aller dormir ; alors qu’il est chez lui depuis quelques décennies. Il demande souvent si son père va arriver. L’autre nuit, je l’ai retrouvé pantalon de pyjama aux chevilles, assis tranquillement sur le tabouret de la salle de bain. A sa manière, il fait la « nuit debout ». Son record est de 18 fois aux toilettes en une nuit. Evidemment, je me lève systématiquement et a chaque fois il me dit « bonjour, ca va ? ». Il parait que je risque un AVC quand il va aux WC… (se lever trop rapidement) Contrairement à lui qui reste encore lui-même, le cas de ma mère est beaucoup plus sérieux et demande de plus en plus d’attention. Il y a des hauts et des bas. Elle se bat pour faire des phrases et parfois elle réclame l’attention par des cris. Sa vie est une ritournelle : quand elle me demande où je suis, car elle me cherche enfant. Quand elle dit ne pas être ch

L'amalgame a la dent dure

Mes parents furent immigrés et de nationalité différente.  J’ai été élevé dans la tolérance et la religion catholique. Naïvement (ou pas) ma mère ne comprend pas le racisme. Nous avons tous la même couleur de sang. Je suis référent de quartier pour ma mairie dans une ville de région parisienne. Mon secteur comprend une cité de 2500 logements que je connais depuis toujours. Il y a une forte concentration de familles issues de l’immigration africaine. Entre autres, depuis les événements de Charlie et du Bataclan, je discute avec les tout premiers habitants qui sont majoritairement d'origine autre qu'africaine (espagnole, italienne, etc) car ils représentaient fortement l'immigration de l'époque et bien sûr française. Aujourd’hui, l'amalgame se fait sentir et je comprends cette réaction même si je ne la cautionne pas. Car, dans une telle cité, qui n'est pourtant pas un ghetto, la vie n'est simple pour personne même pour ceux qui sont "typés

23 secondes top chrono

Voici des échantillons d'un article du Parisien sur le livre "Docteur, écoutez !" de Laurence Verneuil dermatologue et Anne Revah-Levy pédopsychiatre. Ed. Albin-Michel.   En tant que patient et aidant familial, je suis d'accord à un point que vous n'imaginez même pas, sauf si vous suivez mon blog depuis le début. Le temps de parole laissé au malade au début d'une consultation qui devrait osciller entre 10 et 20 MINUTES , se limite en réalité a... 23 SECONDES en moyenne . La relation médecin malade est la base de la médecine et le monologue du patient au début de la consultation est essentiel . Le médecin doit supporter les minutes de cette introduction pas forcément bien structurée. Ne s'agit pas de psychologie, mais bien de diagnostique. Si le malade semble se perdre en détails, phrases confuses et mots pas toujours justes, c'est le mieux placé pour parler de sa maladie et des traitements. Lui qui les vit. Le

L'oubli

Nous devons tous un jour, faire face à un moment de notre vie que nous voulions oublier.  A contrario, n ous devons tous un jour faire face à l'oubli d'un moment de notre vie  

Délivrance

Des jours enfermés dans cet espace sombre. La seule issue est si minuscule que personne ne peut s’échapper et nous nous entassons de plus en plus. L'endroit est vieux et sans activité depuis bien longtemps. Les murs risquent de céder sous la pression et dieu sait ce qui nous attend de l'autre côté.   Nous sommes déshydratés, par le manque d'eau, mais aussi par la nourriture inappropriée.  Mon jour est arrivé, je dois absolument profiter de cette fenêtre de relâche. J'y vais. Je me faufile. Je me déshydrate de plus en plus. Un long couloir agressif, vicié, me dirige vers la sortie.  Enfin, j'y suis ! Je tente de passer, je force, ça fait mal, mais il faut que je sorte.  J'aperçois la lumière, encore un effort, ALLEZ ! ça y est ! La délivrance !  Maintenant, je suis libre et mes camarades seront moins à l'étroit, un temps, en attendant leur heure.   ALLE LLUIA !! Non, je ne motive pas une équipe de football, mais OUI, MA MERE A GAGNE !  Je lui &

La douce mélodie du rossignol ?

Rencontre passée avec l’ancienne secrétaire d’État qui a fait voter la loi d'adaptation de la société au vieillissement, et je l'en remercie, plus des confrères blogueurs pour échanger sur les personnes âgées NON, Madame, vous ne m'aurez pas ! Avec un bâtiment du ministère qui en jette ? NON, Madame, vous ne m'aurez pas ! Avec des petits fours, café, thé, jus de fruit, serveur ? NON, Madame, vous ne m'aurez pas ! Avec votre équipe féminine de 4 personnes ? NON, Madame, vous ne m'aurez pas ! Et alors (!), vue de la fenêtre..., faire scintiller la tour Eiffel, rien que pour nous… NON, NON, NON, Madame, vous ne m'aurez pas ! Bon... Heeuuu… Oui… Elle m’a eu ! Elle a le mérite de nous avoir invité. Oui, nous n'avons rien demandé.  Elle nous a écoutés; le message est passé. Elle ne nous a pas embrouillé l’esprit avec des phrases complexes. Elle m’a paru sincère. Bien sûr que nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours

Le pouvoir de dire NON. Que la force soit avec nous

Qui n'a jamais aidé un ami à déménager, accepté une invitation, traité un dossier supplémentaire au travail ; avec l'envie profonde de dire "NON !"   Peur d’être jugé, peur du conflit ?   Quand notre éducation nous pousse à agir selon le désir de l'autre. Ne pas dire non à maman pour ne pas la décevoir.   Dire "OUI" est apparenté à la gentillesse (??). Mais, celui qui nous dit "non" est-il systématiquement mal perçu ?! Comme mon préposé, c'est le fameux "facteur humain". Qui interprète les choses suivant son vécu en incluant évidemment l'erreur humaine. Pourtant, c'est facile de dire "NON", non ? : "NON, madame, ce ne sont pas les bougies qui empêchent votre voiture de démarrer, mais bien les 4 pneus. Et croyez-moi, j'ai du métier" "NON, messieurs dames, le taux de votre crédit NTM n'est pas évolutif" "NON, monsieur Aidant..." "Philippe"  "Monsieur... Philip

A savoir sur nos petits surdoués

Voici un sujet qui me tient particulièrement à cœur pour en connaitre. Le mot surdoué ne plait pas toujours, mais il parle à la majorité d’entre nous. Voici des notes que j’avais extraites, il y a longtemps, du livre « l'enfant surdoué »  de Jeanne Siaud Facchin, psychologue clinicienne, spécialiste des surdouéswww.jeannesiaudfacchin.com Un enfant surdoué se distingue par la forme particulière de son intelligence. C'est l'aspect qualitatif, et non pas quantitatif, qui a de la valeur. Etre surdoué ne signifie pas être plus intelligent que les autres, mais fonctionner avec un mode de pensée et une structure de raisonnement différente. C'est cette particularité qui rend souvent difficile sont adaptation scolaire, mais aussi sociale. Sur le plan affectif, l'enfant est un être d'une sensibilité extrême, muni de multiples capteurs branchés en permanence sur ce qui l'entoure. L'enfant surdoué perçoit et analyse avec une acuité exceptionne

Chtar wars, le pire contre-attaque

A la demande d'une revue médicale qui me demandait un article, j'ai osé proposer ce texte très décalé, avec des mots à double sens et sans fil conducteur évident, pour bousculer un peu. Ok, ça plait ou pas. Il faut le lire plusieurs fois pour en connaitre toutes les subtilités. Je fais un clin d’œil sincère aux infirmières et aux aides-soignantes, mais façon rock'n'roll.  Il a été refusé, car trop barré. Snif  Je ne suis pas pigiste, mais par contre bénévole. Il ne faut pas l’oublier. Petit, je voulais être un grand docteur pour soigner les gens.   Un gamin a dit : un chirurgien est un docteur super intelligent, car il démonte les corps et les remonte sans se tromper.   Aujourd'hui encore, j'en rêve ; pour le phantasme de l'infirmière. "Cliché" ? da "Kodak" ! D’ailleurs, la dernière que j'ai vu s'appelait Bernard

Le grand voyage

Mon interprétation rassurante du dernier instant de vie Enfin !  Prête pour le départ  Les portes ne sont pas encore ouvertes. J’ai hâte de monter. Ca fait si longtemps que j’attends ce moment. Les jeunes d’aujourd’hui sont impatients à l’approche de leurs vacances, qu’ils prennent pourtant régulièrement : « Je suis fatigué, je travaille trop, j’ai une mauvaise tête »…  Et moi, qu’est-ce que je devrais dire…. Je ne me souviens pas de mes dernières vacances. J’ai froid malgré mon châle sur les épaules. J’espère que là-bas, il fera bon. Je suppose que oui, je ne connais personne qui n’ait pu me raconter son voyage. J’ai hâte de revoir Papa, Maman et mon Paul bien sûr. J’espère qu’ils vont bien, il n’y a pas encore le téléphone là-bas. Alors, l’image à l’écran, comme avec mes petits enfants, ce n’est pas pour demain. J’ai eu beaucoup de mal a l’avoir ce billet, même pour un allez simple. J’ai demandé à tout le monde autour de moi de m'aider ; en vain ! Quand

2016

Un souhait est une aspiration. Alors prenons tous une grande "aspiration" pour 2016 car il nous en faudra. Restez vous et soyez fous... Ou l'inverse